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Comment apprendre à forger en autodidacte?Voici la méthode que j’ai suivi pour commencer à forger seul. Ce n’est clairement pas la seule méthode envisageable et certainement pas la meilleure. Une formation chez un forgeron expérimenté est surement l’approche la plus académique mais certaines personnes, comme moi, préfèrent découvrir les activités par elles-mêmes en soirée ou pendant les temps libres. Internet regorge d’informations et de ressources, il faut juste faire une sélection et suivre une stratégie pour ne pas se disperser. Lire, regarder, écouter, . . ., apprendre
Il y a aussi énormément d’informations sur les forums. Cependant, l’information n’y est pas triée, pas nécessairement vérifiée, et c’est difficile de s’y retrouver. L’idéal est de participer en montrant ses projets et en sollicitant les conseils. J’ai reçu beaucoup de conseils judicieux sur le forum ForgeFr. YouTube est l’ami de l’apprenti forgeron. Il y a énormément de vidéos qui expliquent les techniques et le format vidéo convient bien pour montrer comment faire. Par rapport à d’autres activités, je trouve que les vidéos sur la forge sont globalement sympathiques. Par exemple : Les couteaux de la berchere est très sympa à regarder, Lanceur de L’Âme aussi. Ensuite, il faut commencer à rassembler le matériel. Le minimum pour forger est de chauffer le métal et de taper dessus. Il faut donc une forge, un marteau et une enclume. C’est suffisant pour commencer. Ensuite, beaucoup d’outils peuvent être fabriqués. C’est un élément qui fait le charme de cette activité. Je pars quand même du principe qu’on dispose aussi des outils classiques du bricoleur moyen. C’est un avis vraiment très personnel mais je trouve qu’on est parfois dogmatique dans beaucoup de discussions, sites web, bouquins à propos du matériel à utiliser pour forger. Or, quand on voit comment travaille les forgerons en Afriques ou en Asie, on s’aperçoit qu’on peut faire beaucoup de belles choses sans avoir l’enclume réglementaire, la forge construire d’une manière bien définie, le marteau avec un manche absolument réalisé dans tel bois,... Forger est surtout une question de savoir-faire, d’entrainement qui donne de l’expérience, et de bon sens. C’est pas uniquement une question d’outils et de matériel. Cela dit, si vous voulez m’offrir un marteau pilon à 10,000 euros, n’hésitez pas. Le matériel, en commençant par l’indispensableLe plus indispensable : le matériel lié à la sécurité. Vous trouverez cette liste dans la page d’accueil (menu de gauche). Le plus simple : le marteau. Franchement, pour commencer, inutile d’acheter un marteau étiqueté "de forgeron". Et c’est une mauvaise idée de s’orienter vers une grosse masse de maçon. Il ne faudra pas taper très fort juste quelques fois jusqu’à épuisement. Il faudra taper fort, de nombreuses fois et rester en forme pour continuer le travail. Un simple marteau quand même assez gros (genre qui s’approche du kg) conviendra très bien. Il faut juste qu’il soit émoussé pour ne pas marquer les pièces. Ca s’arrange assez facilement avec une petite meuleuse d’angle, une ponceuse à bande ou n’importe quel outil abrasif. L’enclume. Ca se complique un peu. Une enclume neuve de qualité est inabordable pour l’amateur. Une enclume neuve qui ne coute pas chère va se marquer rapidement. L’idéal est de trouver une bonne occasion. Sinon, il y a aussi le tas (un gros morceau de métal) pour "apprendre sur le tas", il parait que l’expression vient de là. Certaines personnes utilisent un morceau de rail de chemin de fer ou un morceau de poutrelle. Encore un fois, peut importe l’outil, l’important est ce qu’on fait avec. La forge. On a le choix entre une forge au charbon ou une forge au gaz. Une forge au charbon peut être construite vraiment très simplement. La construction d’une forge au gaz nécessite de savoir souder et est un peu plus technique. A l’utilisation, les deux types de forge ont des avantages et des inconvénients. Forge à gaz : allumage très rapide, peu de risque de bruler le métal, pas de fumée ni d’odeur. Forge à charbon : possibilité de chauffer des grandes pièces, pas besoin de manipuler/stocker du gaz, peut facilement chauffer fort pour souder, le charme de l’utilisation d’un feu qu’on a allumé soi-même (ça c’est pas très objectif…). Les forges au gaz qu’on peut acheter sur le net à des prix très faibles (100-200 euros) ne m’inspirent vraiment pas confiance. Surtout avec un isolant fibreux apparent qui va libérer des fibres. A éviter.
Type de charbon ? Il y a des discussions interminables à propos du type de charbon. J’en ai essayé plusieurs et ça a fonctionné dans tous les cas avec quelques petites différences. Le charbon de bois s’allume facilement, ne sent pas trop fort, est facile à trouver et le feu est facile à gérer. Tu es un pro du BBQ, alors tu seras un pro de la forge au charbon de bois. Par contre, il faut passer son temps à casser les gros morceaux et essayer d’avoir une taille des morceaux uniforme. Il faut aussi charger plus souvent car la combustion est plus rapide. Le charbon (de terre) pour forge est calibré et près à être utilisé mais c’est plus difficile à trouver. Ça chauffe fort. C’est aussi plus difficile à allumer. Je démarre avec du charbon de bois avant de charger avec du charbon de forge. J’ai aussi essayé avec du charbon de chauffage qu’on trouve dans les magasins de bricolage. C’est des mélanges anthracite+coke de pétrole. Bein, en vrai, ça fonctionne aussi. Il y a par contre plus de résidu (laitier de charbon) au fond de la forge.
Le matériel, en continuant avec l’optionnelPour réaliser des revenus (traitement thermique après la trempe pour assouplir légèrement l’acier trop cassant), on chauffe à +/-200°C pendant +/- une heure. A préciser en fonction du type d’acier. On peut utiliser le four de sa cuisine mais je trouve que ce n’est pas une bonne idée car la pièce dégage des substances qu’on ne veut pas retrouver dans son entrecôte ou dans son gâteau. Il existe des fours très bon marché. Autant en avoir un dans son atelier si on a la place. On peut imaginer l’équiper d’un thermostat programmable pour réaliser des cycles précis. C’est pour moi un futur projet. Une foreuse à colonne est très pratique. Mais on peut percer des trous en forgeant. Ca a l’avantage d’enlever peu de matière. On étire le métal autours du trou avec un poinçon à chaud alors qu’on enlève de la matière en forant. Pour les petits perçages, une visseuse peut faire l’affaire. Ce n’est pas indispensable mais être équipé d’un poste à souder est vraiment très pratique. On peut réaliser des assemblages et même des soudures à la forge mais ça prend du temps et demande beaucoup de technique. Personnellement, n’étant pas un puriste de la forge et curieux de toutes les techniques de fabrication, je mélange le forgeage, la soudure et l’usinage dans mes projets. Donc, je choque à la fois le forgeron puriste et le mécanicien puriste (- ; La soudure à l’arc avec électrode enrobée est très économique mais demande de l’entrainement pour arriver à faire des belles soudures. Si on a le temps et le courage, je trouve que c’est un excellent apprentissage. Après, les autres techniques semblent un jeu d’enfant. En particulier la soudure communément appelée semi-automatique. C’est une soudure à l’arc avec fil-électrode fourré (sans gaz de protection) ou non (avec gaz de protection). C’est un investissement plus important car le poste à souder est plus complexe et la bouteille de gaz a un prix (location ou achat). Mais c’est facile et rapide donc il faut réfléchir à l’intérêt d’investir. Pour les soudures plus précises, il y a le TIG. C’est un genre de chalumeau électrique avec aussi un gaz de protection. Le TIG s’écarte globalement du travail du forgeron. Cependant, ça m’a été bien utile pour souder la tôle relativement fine de ma forge à gaz. Le chalumeau à l’acétylène est aussi un nice to have, surtout pour réaliser des chauffes localisées. |
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